Qui suis-je ?

Hello moi c’est Clara

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Illustration fiche identité blog Clara

Quelques pensées...

I travel not to go anywhere, but to go. The great affair is to move.

Robert Louis Stevenson, Travels with a Donkey in the Cévennes, 1878

 

Je voyage avant tout pour… voyager. Je voyage pour le simple fait d’être en mouvement, étancher ma soif de liberté, nourrir mon besoin d’impermanence. Il y a urgence à vivre. Urgence de partir. Le voyage se suffit à lui-même.

 

Je voyage seule, avec la liberté comme seul terrain de jeu. Je cultive le temps long et j’apprivoise cette solitude que nous sommes tant à fuir mais qui me semble pourtant essentielle pour se connaître. Car le vrai voyage est un voyage intérieur : on part à la découverte de soi, en voyages initiatiques.

Voyager me fait ressentir une énergie vitale électrisante. Voyez-vous de quoi je parle, amis voyageurs ? J’aime voyager hors des sentiers battus, vers des destinations atypiques, préservées des ravages du tourisme de masse. J’ai le désir brûlant de m’extraire de ma zone de confort.

 

L’Ouzbékistan. Début 2022, ce nom résonne en moi sans que je sache vraiment pourquoi. La perle de l’Asie centrale est nimbée d’une aura de mystère, d’un voile de magie. Pendant les mois qui précéderont mon départ, je cultiverai mes rêves d’aventure, mon imaginaire fertile prendra le dessus sur la raison. Je me prends à rêver les yeux grands ouverts. Des rêves où se mêlent céramiques vernissées bleu turquoise surmontées de coupoles dorées, odeurs d’épices mijotées et de cuisine d’antan, et la voix gutturale d’un imam appelant les fidèles à la prière.

 

Une véritable passion pour l’Asie centrale, dont les pays en « stan » inspirent tantôt l’émerveillement, tantôt la peur, est en train de naître en moi. En effet, les cinq « stan » suscitent à tour de rôle la perplexité pour la majorité (« Hein ? C’est où ça ? »), le danger pour certains (« C’est de la folie ! N’y va pas toute seule ! »), ou encore la fascination pour les rares connaisseurs (« Samarcande, les Routes de la Soie ! »).

 

Je voyage avec le vœu de découvrir des cités figées dans leur passé, des paysages insolents de beauté, des terres inviolées. Mais cela existe-t-il encore ? Je suis une rêveuse, une poète.

 

Mais comment s’assurer que le voyage ne devienne pas une fuite de la réalité ? Ce besoin insatiable de partir n’est-il pas le symptôme d’une vie monotone, d’un train-train ennuyant, d’une vie que je n’ai pas choisie et que je subie sans m’en rendre compte ? Comment savoir si cet appel du voyage n’est pas une stratégie pour fuir mes problèmes et mes engagements du quotidien ?

 

 

*

 

 

Les rencontres décidées d’embellir notre vie surgissent aux mornes journées, c’est ainsi, rien ne les annonce.

Son odeur après la pluie, Cédric Sapin-Defour

 

L’autre motivation de tout voyage que j’entreprends, la raison même de mes vagabondages, c’est la rencontre.

 

Des rencontres inattendues, dans la salle à manger d’Oban Backpackers, sur un banc face à la baie de Sailean sur l’île de Lismore, au milieu d’un bazar grouillant à Marguilan, dans la vallée de Fergana. Ou assis sur des coussins colorés dans le salon de Topchan Hostel, le temps d’une partie de Kapla®.

 

Des rencontres le temps d’un trajet en auto-stop, d’un repas partagé ou d’une randonnée. Des rencontres de quelques instants, d’un jour ou de toute une vie. Des rencontres qui ne laissent pas indifférents.

 

J’ai envie de me laisser surprendre par les rencontres qui s’offrent comme une caresse de l’âme. Une caresse éphémère. Une parenthèse de temps.

Mettre l’humain au cœur de chacune de mes actions est l’essence de tout ce que j’entreprends.

 

 

*

 

 

La tolérance c’est avoir des opinions différentes, les confronter, et rire deux minutes après.

 

De ces multiples rencontres découle le désir profond d’apprendre à me connaître, de cultiver mon empathie et ma tolérance. J’ai envie de confronter mes idées et de ciseler ma réflexion.

 

Écouter. Ce mot semble simple et pourtant, il suffit de regarder n’importe quel débat télévisé pour se rendre compte qu’il n’en est rien. La radicalisation des idées a pris le pas sur la nuance et la tolérance.

 

Soucieuse de tordre le cou aux idées reçues et de faire sauter certains préjugés, j’ai envie de montrer un monde de couleurs, de nuances et de contrastes. J’ai envie de montrer un monde dans lequel tout n’est pas blanc ou noir, ou personne n’a tort ou raison, ou tout est une question de point de vue. J’ai envie de lever le voile sur XX.  

 

La vraie écoute réside dans le fait de donner toute son attention à l’autre, sans préparer sa réponse, en se mettant à place. Une écoute attentive, en pleine conscience. Apparemment, ça rend heureux.

A journey across southwest Kyrgyzstan: a travel diary by Clara Legallais-Moha
En route pour Sary Oï, Kirghizstan, juillet 2022
Sary Oï 3
Sary Oï, Kirghizstan, juillet 2022
2
Ok Yer, Ouzbékistan, juillet 2022

Pourquoi The Backpacker's Journal ?

Trouver un titre de blog qui éveille la curiosité du lecteur tout en reflétant l’essence de ma pensée, voilà un exercice délicat.

 

Je voyage toujours avec un gros sac à dos sans planifier mon voyage au-delà des deux ou trois premiers jours. Cultiver l’esprit d’aventure et l’acceptation de l’incertitude, dans un monde obsédé par l’élimination du risque, voilà ce qui donne tout son sens à une vie riche. En accueillant l’imprévu et valorisant la spontanéité, voyager léger c’est aussi de plus grandes chances d’être invité chez les locaux.

 

Partir avec un sac sur le dos permet au voyageur de jouir d’une grande liberté. Partir juste avec un sac dos, c’est pouvoir partir presque à n’importe quel moment et, parce qu’on emportera que l’essentiel, c’est un voyage sous le signe du minimalisme et de la sobriété.

 

Je pars donc seule, avec un sac à dos, sans ficeler à l’avance mon itinéraire. Je ne planifie pas mon voyage mais je prépare mon voyage. Je me renseigne en détails sur la géographie, l’histoire et les coutumes du pays. Je fais la liste des lieux que j’aimerais visiter – villes, parcs nationaux, musées, etc. – en prenant soin d’inclure les zones isolées, peu touristiques, dans le but d’avoir une vision globale du pays. Enfin, j’apprends quelques mots et formules de politesse dans la langue locale. Je contacte quelques personnes sur place en amont par mail ou téléphone. Je réserve les deux ou trois premières nuits de mon séjour afin d’avoir un point d’ancrage. Off I go.

 

Les frontières s’écrivent…

Crédit design

Kim a d’abord évolué dans le monde de la recherche scientifique, par ses études d’ingénieur et son doctorat en chimie effectués à Strasbourg. Animée par une soif de créativité, elle a choisi de se réinventer en 2022 en explorant un tout autre univers : le design graphique.

 

Après une année d’études intensives à l’école MJM Graphic Design, elle s’est lancée en tant que Graphiste et illustratrice scientifique freelance début 2024.

Son objectif ? Traduire la complexité du monde scientifique en images claires et captivantes. Ordonnée et sensible, elle aime apprendre, transmettre, et jouer avec les couleurs.

Clara (à gauche) et Kim (à droite), Lausanne, Suisse, novembre 2024
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